le 03/11/2022
-Alors que l’avenir des dispositifs actuels de retraite est à nouveau soumis aux incertitudes des projets de réforme, le mécanisme de retraite progressive s’ouvre à de nouveaux actifs.
Depuis le 1er janvier 2022, l’ensemble des travailleurs salariés et non-salariés peuvent bénéficier du dispositif de retraite progressive.
Un dispositif de transition emploi-retraite
La retraite progressive permet aux actifs de réduire leur activité professionnelle et de percevoir une fraction de leur pension de retraite, une façon de quitter la vie active en douceur. Pour en bénéficier, le salarié doit être âgé de 60 ans au moins et compter au moins 150 trimestres de retraite. Si la loi lui accorde le droit à la retraite progressive, sa mise en œuvre reste toutefois soumise à l’accord de l’employeur.
Concrètement, le salarié perçoit le salaire correspondant à son activité à temps partiel et une partie de sa pension retraite de base et complémentaire. Sa durée de travail doit être comprise entre 40% et 80% pour un temps complet, c’est-à-dire entre 14 et 28 heures par semaine s’il travaille 35 heures par semaine. Pour un salarié en forfait annuel de 218 jours, la loi lui permet de réduire de 87 à 174 jours.
Le calcul de la pension de retraite
Si, par exemple, le temps de travail est réduit à 60%, la pension de retraite versée correspondra à 40% du montant de la pension calculée sur les droits acquis par le salarié au moment de son passage à temps partiel.
Pendant cette période, le salarié continue de cotiser à la retraite. Lorsqu’il cesse totalement son activité professionnelle, la pension de retraite définitive est recalculée en tenant compte de cette période à temps partiel.
Ouverture à de nouvelles catégories d’actifs
Depuis le 1er janvier 2022, les salariés cadres dont la durée de travail est exprimée par un forfait annuel décompté en jours ont accès au dispositif de retraite progressive.
La réforme concerne également les mandataires sociaux, à condition que ces dirigeants d’entreprise soient affiliés au régime général de la Sécurité Sociale. Il s’agit :
– des mandataires sociaux rémunérés de SAS, de SA et des sociétés d’exercice libéral de même type,
– des gérants minoritaires ou égalitaires de SARL ou de sociétés d’exercice libéral de même type,
– des gérants non associés rémunérés de sociétés de personnes.
En revanche, le dispositif n’est encore ouvert aux professions libérales relevant de la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales, ni aux avocats non salariés.
La retraite progressive ne doit pas être confondue avec le cumul emploi retraite qui permet aux retraités du régime général de poursuivre ou reprendre une activité professionnelle et de cumuler revenus d’activité et pensions de retraite.