le 25/06/2018
-Avec 1685,5 milliards d’euros d’encours début 2018, en progression de 3% par rapport à 2017 d’après la FFA, l’assurance-vie séduit toujours largement.
53% des Français possèdent un contrat, d’après une enquête FFA IPSOS de mars 2017. Si la part des livrets d’épargne semble stable dans le patrimoine des Français, on constate une baisse de l’importance des placements plus risqués dans le temps au profit de l’assurance-vie, d’après une étude diffusée le 26 avril 2018 et réalisée par la banque ING à partir des données de l’Insee, de la Banque de France, de l’Autorité des marchés financiers (AMF) et de la Banque centrale européenne (BCE).
En 20 ans, leur part dans le portefeuille des Français a doublé. Leur hausse a été continue jusqu’à la crise financière : la part s’est stabilisée entre 2008 et 2015 avant de rebondir quelque peu en 2016. Et en 2018, cet attrait ne se dément pas : les très bons chiffres de la collecte à fin mai sont en progression de 3% par rapport à l’an dernier.
Un actif privilégié pour anticiper la retraite
Leur réputation de placements sûrs et long terme, à laquelle s’ajoute un traitement fiscal avantageux, surtout en matière de droits de succession, en font l’un des actifs favoris des Français pour préparer la retraite.
En effet, les plans d’épargne collectifs prévus par les entreprises, s’ils couvrent plusieurs millions de salariés, représentent moins de 100 milliards sur les 1.920 milliards d’assurance-vie détenus par les ménages. Et d’après le baromètre annuel de l’épargne et de l’investissement de l’AMF, publié en février 2018, si l’épargne en vue de la retraite et du vieillissement pour anticiper une éventuellement perte d’autonomie n’arrive globalement qu’en quatrième position dans les motifs d’épargne, il concerne néanmoins deux tiers des épargnants.
Priorité aux placements les moins risqués
L’aversion au risque qui caractérise actuellement la stratégie d’investissement privilégiée par la majorité des ménages, conduit les épargnants à privilégier les fonds en euros comme support d’investissements même si leurs rendements continuent de baisser.
Pour 2017, le taux moyen de rendement s’est établi à 1,80% d’après les chiffres de la FFA. Cette tendance à la baisse en matière de rendement initiée depuis 5 ans ne détourne pas les épargnants des fonds en euros qui garantissent le capital investis, en dépit des efforts des assureurs pour les intéresser aux fonds en euros, plus risqués mais aussi nettement plus rémunérateurs.
Depuis le début de l’année, la collecte en unité de compte a atteint 29 %. Cette part encore réduite est cependant en nette progression.